Mois : mai 2017

Commission de suivi des régimes de retraite et de prévoyance des agents publics et optants

Rappelons que cette commission se doit de suivre les évolutions financières des régimes de retraites supplémentaires et chapeau mis en place dans l’ex ANPE, et qui concernent donc les presque 5000 agents publics (qui cotisent toujours), mais aussi 22 000 optants (qui ne cotisent plus mais qui gardent le bénéfice de ce qu’ils ont cotisés) ainsi que des presque 6000 collègues ex ANPE partis à la retraite.

Les deux régimes de retraite (régime fermé pour les agents recrutés avant le 1er juillet 1999 à l’ANPE, et régime supplémentaire pour les agents présents à l’effectif à compter du 1er juillet 1999) présentent une bonne solidité : ils sont tous les deux à l’équilibre et les différentes projections sur 40 ans confirment cet équilibre (autant que puissent être fiables des projections sur 40 ans…).

On peut toutefois regretter avec amertume l’entêtement prudentiel à l’excés de la CNP Assurance (le gestionnaire de ces deux régimes), qui refuse les demandes légitimes de revalorisation de la valeur de service du point (ce qui permettrait une hausse de pouvoir d’achat des retraités).

Ainsi cela fait 2 ans que, malgré cette « bonne solidité », il n’y a aucune revalorisation !!!

Autre aspect, l’assureur note qu’à ce jour, pour presque 7000 collègues, les relevés de situation annuelle reviennent en NPAI (N’habite Pas à l’Adresse Indiquée). La liquidation de ces retraites surcomplémentaire et chapeau pour les collègues concernés sera de fait… compliquée.

FO alerte donc les collègues de droit public et l’ensemble des optants !

Si vous ne recevez pas annuellement votre relevé de points de la part de la CNP assurance, il vous faut les contacter et mettre à jour votre adresse postale.

CNP assurances service retraite

Entreprises TSA 16800 – GESTION POLE EMPLOI

95144 GARGES LES GONESSE Cedex 

tél : 01 34 53 33 80

Notons toutefois que le régime de retraite fermé (celui mis en place entre le 1er janvier 1991 et le 1er juillet 1999) apporte en moyenne 3000 € supplémentaire par an à ses bénéficiaires.

Alors, si certes Force Ouvrière constate positivement la bonne gestion technique de ses régimes de retraite, et malgré notre critique ci-dessus, il nous est impossible de ne pas rappeler le fond. L’individualisation que constitue ces systèmes, la main mise de l’assureur sur ces régimes en lieu et place d’une gestion paritaire, mais aussi et surtout « le doigt dans l’engrenage » qu’ils sont au détriment des régimes par répartition ne nous conviennent pas, et nous les combattons.

On comprend ainsi toute la fraicheur avec laquelle la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière accueille la volonté du nouveau président de la République de transformer nos régimes de base Secu et complémentaire (AGIRC/ARRCO et IRCANTEC) en régime par points soumis aux aléas des marchés et à la gourmandise exponentielle des actionnaires… au détriment des salariés, actifs ou retraités.

Pour rappel, la boite mail FO pour vos questions sur la mutuelle et retraite :

Pefo.protectionsociale@gmail.com

Vos représentants Force Ouvrière à la commission  Sandrine CHAUDHRY, Eric HOORENS, Loïc BARBOUX.

Compte-rendu UIAFP-FO de la réunion avec le ministre de l’action et des comptes publics

L’UIAFP-FO a été reçu le 23 mai par Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics. Celui-ci était accompagné par Jérôme Fournel, Directeur de cabinet, Laurent Vercruysse, Directeur adjoint chargé de la Fonction publique et Thierry LeGoff, Directeur général de l’Administration et de la Fonction publique.

La délégation FO-Fonction publique était composée de : Christian Grolier (SG UIAFP-FO), Dominique Régnier (FO Services publics), Luc Delrue (FO Santé), Claude Simoneau et Philippe Soubirous (FGF-FO).

Télécharger le compte rendu de la réunion UIAFP-FO avec Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics

Revue de presse du 22 au 26 mai 2017

Au sommaire de cette revue de presse élaborée par Brigitte PERROT (secrétaire générale de la FAGE Force Ouvrière) et Jean-Luc GIRONDE (journaliste chargé du secteur communication).

Partie 1

  • Un rapport juge les instances médicales de la fonction publique éclatées et mal pilotées (Acteurs Publics)
  • Darmanin doit déjà déminer le terrain avec les fonctionnaires (Acteurs Publics)
  • Tensions et tractations sur le portage de la réforme de l’Etat (Acteurs Publics)
  • Les chantiers qui attendent les fonctionnaires (Acteurs Publics)
  • Maryline Lebranchu : « La fonction publique devient une variable d’ajustement avec ce gouvernement ! » (Acteurs Publics)
  • Pas de ministère de la fonction publique : une « vision purement comptable », dénonce FO (AFP)
  • Muriel Pénicaud, les ressources humaines au ministère du travail (Le Monde)
  • Tensions et tractations sur le portage de la réforme de l’Etat (Acteurs Publics)
  • L’exécutif en ordre de bataille pour lancer sa loi sur le travail (Médiapart)
  • Code travail : FO « prête à discuter » s’il y a « des marges de manœuvre » (Les Echos)
  • La France des étiquettes (Les Echos)
  • La CFDT sous le quinquennat Macron : un rôle à définir (AFP)
  • Mailly (FO) « ni naïf ni suspicieux » avant de rencontrer le président (AFP)
  • Ministère du Travail : Mailly (FO) apprécie le directeur de cabinet, ex-Medef (AFP)
  • Philippe Martinez : « Les ordonnances de Macron sont irrecevables ! » (JDD)
  • Travail : « aller vite parce que les entreprises attendent » (AFP)
  • 35 ans d’évolution de l’emploi public : ou en est-on vraiment ? (La Tribune)
  • Un fonctionnaire de Laval payé à « ne rien faire » réclame du travail (Libération)
  • A l’Elysée,  Macron a vissé son dispositif (Le Parisien)
  • Edouard Philippe : « Je dis à tous : n’ayez pas peur » (JDD)
  • Emmanuel Macron confie les clés de l’Etat aux intérêts du privé (l’Humanité)
  • Impôts : vers une suppression déguisée de l’ISF avec Macron ? (La Tribune)
  • Rencontres avec les syndicats de fonctionnaires au menu de Gérald Darmanin (Le Parisien)
  • Une cause est-elle moins bien traitée sans ministère dédié ? (La Croix)
  • Fiscalité : les mesures Macron en faveur du pouvoir d’achat ? (La Tribune)
  • Un dialogue social à la sauce Medef (l’Humanité)
  • JM Eymeri-Douzans : « Emmanuel Macron veut accélérer l’osmose politico-administrative » (Acteurs Publics)
  • Fonction publique : le débat enfle au sein du gouvernement (Acteurs Publics)
  • La notice du député Dosière pour moraliser la vie politique (Acteurs Publics)

Partie 2

  • Emmanuel Macron lance ses réformes sociales (La Croix)
  • Emmanuel Macron tente un blitzkrieg sur la réforme du code du travail (Le Figaro )
  • Réformes : Bruxelles fait pression sur Paris (Le Figaro)
  • Force Ouvrière : un nouveau syndicat (de poids) pour les chauffeurs VTC (La Tribune)
  • Le patronat se présente divisé sur la réforme du Code du travail (Les Echos)
  • Réforme code du travail : Philippe promet une « discussion » mais veut aller vite (La Tribune)
  • Marché du travail : Macron rappelle mardi aux syndicats ses priorités, dont les ordonnances (AFP)
  • Réforme du code du travail : Macron ouvre le débat avec les syndicats (La Tribune)
  • Le retour de l’Etat pompier (Libération)
  • La mauvaise surprise qui attend Pénicaud sur les emplois aidés (Le Monde)
  • Burn-out : les bonnes pratiques médicales (Les Echos)
  • Loi travail : Bruxelles espère des mesures fortes de la France (Le Monde)
  • Radicalisation : l’administration pénitentiaire verrouille le débat (Le Monde)
  • Moralisation de la vie publique, jusqu’où aller ? (La Croix)
  • L’accès à l’université par tirage au sort est absurde (Le Monde)
  • Stéphane Lardy (ex-FO) entre au cabinet de la ministre du Travail (Nouvel OBS)
  • Le gouvernement charge le Medef de réformer le Code du travail (L’Humanité)
  • Code travail : les syndicats mettent en garde Macron (L’Humanité)
  • Darmanin approche les fonctionnaires (Le Parisien)
  • Fonction publique : baisse d’effectifs et probable gel du point au menu des premiers contacts (AFP)
  • Fonction publique : la suppression d’effectifs sera un « point de rupture », prévient la CGT (AFP)
  • L’emploi public en ligne de mire (L’Humanité)
  • Le dialogue social, c’est maintenant (Le Monde)
  • L’urgence d’un sursaut collectif (Le Monde)
  • Loi Travail : l’Elysée lâche du lest sur le timing (Le Parisien)
  • Loi travail : Macron à l’épreuve du feu (Le Monde)
  • Patronat et syndicats plutôt rassurés après leurs entretiens à l’Elysée (Les Echos)
  • Ce qu’Emmanuel Macron nous disait en …2011

Revue de presse du 22 au 26 mai 2017 – partie 1

Revue de presse du 22 au 26 mai 2017 – partie 2

Nominations du gouvernement et analyse d’Acteurs publics – 19 mai 2017

GOUVERNEMENT NOMME LE 17 MAI 2017

  • Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur: Gérard Collomb
  • Ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire: Nicolas Hulot
  • Ministre d’Etat, ministre de la Justice: François Bayrou
  • Ministre des Armées: Sylvie Goulard
  • Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères: Jean-Yves Le Drian
  • Ministre des Solidarités et de la Santé: Agnès Buzyn
  • Ministre de l’Economie: Bruno Le Maire
  • Ministre de l’Action et des comptes publics: Gérald Darmanin
  • Ministre de l’Outre-mer: Annick Girardin
  • Ministre de la Cohésion des territoires: Richard Ferrand
  • Ministre des Sports : Laura Flessel
  • Ministre du Travail: Muriel Pénicaud
  • Ministre de l’Education nationale: Jean-Michel Blanquer
  • Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation: Jacques Mézard
  • Ministre de la Culture: Françoise Nyssen
  • Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation: Frédérique Vidal
  • Ministre, auprès du ministre d’Etat, en charge des Transports: Elisabeth Borne
  • Ministre en charge des Affaires européennes: Marielle de Sarnez
  • Secrétaire d’Etat, en charge des relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement: Christophe Castaner
  • Secrétaire d’Etat, en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes: Marlène Schiappa
  • Secrétaire d’Etat, en charge des personnes handicapées: Sophie Cluzel
  • Secrétaire d’Etat en charge du numérique: Mounir Mahjoubi

Premier conseil des ministres à l’Elysée le jeudi 18 mai, à 11 heures. 

Ce premier gouvernement est celui qui va devoir affronter les élections législatives. Il panache des responsables de droite, de gauche, du centre et de la société civile. Edouard Philippe, le Premier ministre, a lui été nommé dès lundi.

18 ministres (9 hommes, 9 femmes)

4 secrétaires d’Etat (2 hommes, 2 femmes)

 

La “Fonction publique” perd son ministère et se voit rapatriée à Bercy

Acteurs Publics

Le Président a fait disparaître la fonction publique des intitulés ministériels, mais confie cette attribution, ainsi que le budget, à un seul et jeune ministre issu de la droite : Gérald Darmanin. Richard Ferrand est quant à lui nommé ministre de la Cohésion des territoires et devient ainsi l’interlocuteur des collectivités.

Adieu la Fonction publique, bonjour l’Action publique ! La nomination du premier gouvernement d’Emmanuel Macron, opérée le 17 mai, a fait disparaître le libellé “Fonction publique”. Une première et une petite transgression qui n’échappera à personne. C’est le nouveau et jeune ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui sera chargé de ce portefeuille en même temps que du Budget.

Un arrimage à Bercy comme du temps d’Éric Woerth, nommé ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique en mai 2007 par Nicolas Sarkozy. Les syndicats de fonctionnaires n’avaient pas beaucoup apprécié ce mariage à l’époque, estimant qu’il procédait d’une vision comptable de la fonction publique. De fait, la “Fonction publique” n’est plus un ministère plein comme elle l’avait été la dernière année du quinquennat Hollande.

Belle prise de guerre à droite, Gérald Darmanin, maire de Tourcoing, bombardé ministre de plein exercice à 34 ans, passe pour un très bon communicant et un fin politique qui a su naviguer au sein de la Sarkozie au gré des tempêtes qu’a traversées cette famille politique ces dernières années. Il connaît déjà les arcanes des cabinets ministériels pour avoir œuvré comme chef de cabinet de David Douillet au secrétariat d’État chargé des Français de l’étranger, puis au ministère des Sports, la dernière année du quinquennat Sarkozy (2011-2012).

Ressources humaines et budget réunis

Formé sur les bancs de l’IEP de Lille, Gérald Darmanin, non issu de la fonction publique, va devoir décliner les priorités RH de l’ère Macron : plus de responsabilisation des acteurs, de déconcentration et d’individualisation dans la gestion des carrières des agents publics. Son périmètre lui permettra de faire le pont entre ressources humaines et budget.

Il aura la tutelle de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP). Un choix pas inutile à l’heure où la réforme de la DGAFP opérée en 2016 par l’équipe Valls a rappelé combien la coopération avec la direction du budget à Bercy était essentielle pour ériger des priorités au plan interministériel. Gérald Darmanin devra aussi négocier avec ses collègues du gouvernement leurs budgets, avec dans le viseur la règle des 3 % de déficit. Il devra aussi “aider” ses collègues ministres à se convertir aux lois pluriannuelles, un outil de pilotage essentiel que seule la Défense utilise et auquel tient tout particulièrement le nouveau Président.

Le SGMAP absorbé par Bercy

La Réforme de l’État, qui n’a jamais vraiment trouvé sa place au plan gouvernemental sous l’ère Hollande (un ministère marié avec la Fonction publique et la Décentralisation, puis un secrétariat d’Etat à Matignon), disparaît purement et simplement des intitulés ministériels. Le jeune ministre Darmanin s’est empressé de faire savoir via son entourage qu’il en hériterait. Ainsi, il devrait récupérer dans la corbeille le secrétariat général à la modernisation de l’action publique (SGMAP), administration rattachée jusqu’alors à Matignon et qui pourrait alors entrer totalement à Bercy, où elle est déjà géographiquement localisée (comme l’était, d’ailleurs, son ancêtre, la direction générale de la modernisation de l’État, la DGME, sous l’ère Sarkozy). Mais restons prudents, la bataille des décrets d’attribution n’a pas encore commencé.

À noter aussi la nomination dans le gouvernement d’Édouard Philippe de l’ancien président du Conseil national du numérique (CNNum), Mounir Mahjoubi, au poste de secrétaire d’État chargé du Numérique, placé auprès du Premier ministre. Il faudra voir comment il exercera cette mission si le SGMAP – et l’une de ses branches, la direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État (Dinsic), laquelle englobe la mission Etalab – passe totalement sous la coupe de Bercy. Là aussi, les décrets d’attribution permettront d’y voir plus clair…

Richard Ferrand, un fidèle chargé des collectivités

L’autre grand chambellan du secteur public du début de la nouvelle Présidence sera Richard Ferrand, nommé ministre de la Cohésion des territoires. Tout est dans le titre, ou presque… La décentralisation, les collectivités et peut-être l’aménagement du territoire vont devenir le lot quotidien du nouveau ministre, proche parmi les proches du Président Macron. Le chef de l’État fait donc le choix de séparer fonction publique et décentralisation, à l’inverse de François Hollande en 2012.

Des dossiers politiques chauds attendent celui que certains avaient cité pour Matignon au vu de sa proximité avec le nouveau locataire de l’Élysée : réforme de la taxe d’habitation qui, sitôt annoncée, a mis en émoi l’Association des maires de France ; réforme de la dotation globale de fonctionnement (DGF), prévue pour 2018 ; financement des régions, qui entendent bien que la promesse, faite par Manuel Valls avant son départ, d’un versement d’une fraction de la TVA soit honorée… Le financement des prestations sociales versées par les départements, pour certains pris à la gorge, constitue un autre dossier sensible. Le gouvernement précédent n’avait pu aboutir à une solution sur ce sujet.

Coopération Ferrand-Collomb

“Jeune” député (il n’a fait qu’un mandat), Richard Ferrand, 54 ans, devient, pour la première fois de sa vie, ministre. Ce Breton a la totale confiance du Président, dont il a mis en place le parti En marche ! C’est déjà beaucoup. Il pourrait bien s’installer à l’hôtel de Castries, dans le 7e arrondissement de Paris, l’une des plus belles adresses ministérielles de Paris, où travaillait, depuis 2016, Jean-Michel Baylet, chargé de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales.

Pour mener à bien sa mission, Richard Ferrand devra travailler en étroite coopération avec le Lyonnais Gérard Collomb, nommé, lui, ministre de l’Intérieur. Un ministère qui joue un rôle essentiel au quotidien dans le monde des collectivités.

Accueil syndical frais

Alors que la Fonction publique a disparu des intitulés ministériels et se voit rapatriée à Bercy, les syndicats sont mécontents. « La fonction publique ne sera plus abordé que sous l’angle budgétaire, s’inquiète Denis Turbet-Delof, délégué fonction publique de l’Union Syndicale Solidaires. « la CFDT s’étonne que la Fonction publique ne figure pas dans les attributions des différents ministres et secrétaires d’État, s’agace la centrale réformiste. Elle attend une réponse rapide à ses interrogations qui concernent plus de 5 millions de fonctionnaires et agents publics ». La FSU « regrette que la Fonction publique ne soit pas un ministère de plein exercice. De plus, l’intitulé lie clairement l’action publique aux comptes publics ajoute le syndicat en estimant qu’il n’est pas acceptable de traiter des missions de services publics par le seul prisme budgétaire ».

La revalorisation des carrières des fonctionnaires entre en vigueur

Le décret garantissant le déroulement de carrière des agents publics sur au moins deux grades a été publié au Journal officiel. Inscrite dans le protocole sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR), cette disposition se faisait attendre. 

C’était une mesure phare du protocole sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR) : le déroulement de carrière des agents publics sur au moins deux grades est désormais facilité. Un décret paru au Journal officiel le 2 mai en précise les modalités d’application dans les trois versants de la fonction publique, et ce à compter de l’établissement des tableaux d’avancement de grade de l’année 2019.

L’entrée en vigueur de ce texte met donc fin aux inquiétudes des organisations syndicales signataires du protocole, élaboré et appliqué en 2015 par le gouvernement même s’il ne faisait pas consensus. Dans une lettre adressée en fin d’année dernière à l’ex-Premier ministre Manuel Valls, les syndicats CFDT, CFTC, FA-FP, FSU et Unsa demandaient ainsi au gouvernement de ne pas dévier des dispositions initiales et notamment de cette promesse de revalorisation des carrières des fonctionnaires.

Appréciation du supérieur hiérarchique

Le décret en question stipule que les “perspectives d’avancement” au grade supérieur des agents justifiant de plus de trois ans d’ancienneté dans le dernier échelon de leur grade feront l’objet “d’une appréciation particulière” de leur supérieur hiérarchique direct. Une mesure censée favoriser le passage dans le grade supérieur pour les agents n’y étant pas parvenu au cours des dernières années, par la voie d’un avancement, d’une promotion interne ou grâce à un concours.

Au sein de la fonction publique d’État et de la territoriale, ces dispositions s’inscriront dans le cadre de la procédure annuelle d’évaluation des fonctionnaires. Dans la fonction publique hospitalière, où les agents ne sont pas soumis à ces entretiens annuels d’évaluation, l’appréciation sur les perspectives d’accès au grade supérieur seront portées par le supérieur hiérarchique ou l’autorité compétente en complément de l’appréciation générale sur la valeur professionnelle de l’intéressé.

Les avis formulés seront ensuite adressés à la connaissance des commissions administratives paritaires (CAP), les instances de dialogue social de la fonction publique composées des représentants du personnel et des employeurs publics.

Plus de blocage dans la territoriale

Un autre décret paru au Journal officiel du 5 mai prévoit, pour les agents de catégorie C de la fonction publique territoriale, des dispositions spécifiques en matière de déroulement de carrière pour faciliter leur accès du premier grade au grade supérieur. Il n’est en effet pas rare que ces agents des collectivités ne réalisent leur carrière que sur un seul grade.

Le décret met donc fin au “verrou réglementaire” en vigueur jusqu’à ce jour et conditionnant la promotion à l’ancienneté dans le grade supérieur à un nombre limité d’agents ayant réussi l’examen professionnel.

Lire le communiqué de Bastien Scordia sur Acteurs publics : la revalorisation des carrières

Revue de presse du 8 au 12 Mai 2017

Au sommaire de cette revue de presse élaborée par Brigitte PERROT (secrétaire générale de la FAGE Force Ouvrière) et Jean-Luc GIRONDE (journaliste chargé du secteur communication).

  • Emmanuel MACRON veut faire de la moralisation de la vie publique le socle de son action (Acteurs Publics)
  • Le programme du Président pour la fonction publique et les services publics (Acteurs Publics)
  • Les premières mesures du quinquennat Macron (Acteurs Publics)
  • Macron : ma présidence, mes premières mesures (Médiapart)
  • « Je ne veux pas d’ordonnance sur les questions sociales » (Le Parisien)
  • Mailly :  il y aura « problème » si Macron persiste à vouloir légiférer par ordonnance (AFP)
  • Retraites : la patronat (Le figaro)
  • Solidaires invite les autres syndicats à une réunion le 11 mai (AFP)
  • Soulagés, les patrons attendent Macron sur sa capacité à réformer (AFP)
  • Loi travail : des décrets publiés in extremis (Le Figaro)
  • Macron met sur les rails une loi El Khomri XXL pour l’été (l’Humanité)
  • Un parfum d’El Khomri (Les Echos)
  • Emmanuel Macron une trajectoire – Repreneur inattendu ou syndic de faillite de la Ve République (Libération)
  • Les défis qui attendent Emmanuel Macron (La Croix)
  • FO : Macron aura la « responsabilité immense » d’ « apaiser les tensions » (AFP)
  • Les chantiers sociaux à risques du nouveau président (Le Monde)
  • La « magie » des réformes structurelles peut-elle fonctionner ? (Médiapart)
  • Mailly (FO) annonce qu’il sera « reçu par Macron » la semaine prochaine (AFP)
  • Les grands patrons proposent à Macron un « pacte européen » (La Tribune)
  • Les dépenses sociales pèsent plus que celles de l’enseignement (Le Figaro)
  • Emmanuel Macron peut-il réussir la « refondation » européenne ? (La Tribune)
  • Après le « Front Républicain », le « Front Social » (La Tribune)
  • Code du travail : Macron va saisir les partenaires sociaux (Les Echos)
  • Faut-il réformer le code du travail par ordonnances ? (La Croix)
  • La CGT appelle « solennellement » Macron à renoncer à légiférer par ordonnance (AFP)
  • Le bien-être au travail est-il un mythe ? (La Tribune)
  • Les 16 millions de retraités touchent en moyenne 1376 euros (Le Figaro)
  • Retraites : l’équation financière du quinquennat pourrait se compliquer (Les Echos)
  • Pénibilité : le nombre de départs anticipés devrait rester limiter (Les Echos)
  • Les hauts fonctionnaires au cœur du réacteur Macron (Acteurs Publics)
  • L’administration à la veille d’un « spoils system » à la sauce Macron ? (Acteurs Publics)
  • Sondage exclusif : les Français veulent des services publics plus efficaces… sans dépenser plus (Acteurs Publics)
  • Ordonnances et 49.3 : quelles différences ? (Libération)
  • « Ordonnances non merci » : la contestation en ligne contre la loi Travail relancée (La Tribune)
  • Création d’un service d’« enquêtes de moralité » (Le Monde)
  • Déficit public : la France reste sous surveillance (Le Monde)
  • L’exonération de la taxe d’habitation sous surveillance (Le Parisien)
  • Présidentielle : on a encore oublié les pauvres ? (Libération)
  • Quelles leçons économiques tirer de la crise en Guyane ? (La Tribune)
  • Santé : portrait de la France des oubliés (Le monde)

Télécharger la revue de presse du 8 au 12 mai 2017

 

Flash CCE du 10 mai 2017

Intervention du Directeur Général

Le Directeur Général, Monsieur BASSERES a débuté la séance par l’accueil des nouveaux élu(e)s au CCE. Il souhaite que cette instance soit un « lieu d’échange », et de « dialogue social constructif ». L’issue de ce CCE montrera les limites de ces vœux formulés quelques heures avant.

Il a rappelé les 5 grands axes de Pôle Emploi 2015-2020 :

  • Volonté depuis 2015 de faire plus pour ceux qui ont le plus besoin
  • Démarche de logique de personnalisation avec une intensification du CEP et l’expérimentation du conseiller réfèrent indemnisation
  • Poursuite du virage numérique
  • Spécialisation avec les équipes entreprises, l’indemnisation et le placement
  • Management avec deux piliers : plus de moyens aux responsables locaux et le pilotage par les résultats.

Le DG précise que le programme du nouveau Président de la République est en cohérence avec la stratégie de Pôle Emploi (bilan de compétences, CEP, contrôle de la recherche d’emploi et réforme RAC) : Monsieur BASSERES maintient le cap. Pour FO l’inquiétude doit être de rigueur au vu des réformes prévues par le nouveau Président, particulièrement sur l’étatisation de l’Unédic et les baisses de cotisations, quel devenir pour notre CCN, quid de l’avenir de Pôle emploi ?

Intervention de FO

L’ordre du jour de ce CCE prévoyait des informations sur des projets d’établissement mis unilatéralement par le Président. Or, il s’agit d’un CCE d’installation après lequel les points à l’ordre du jour doivent être négociés entre le Secrétaire et la Direction. Par conséquent, FO conteste cet ordre du jour qui est non conforme à la législation en vigueur et est constitutif d’un délit d’entrave. Position soutenue par le SNU et la CGT.

Nous assistons alors à un double sketch : celui de la direction qui exerce un chantage sur les OS qui demandent le simple respect des de la loi, et celui des réformistes CFDT, CGC, SNAP et CFTC qui s’assoient purement et simplement sur le code du travail. En même temps quoi de très surprenant pour ces organisations qui ont soutenu et soutiennent toujours la Loi travail et son funeste cortège de régressions sociales.

Lors d’une suspension de séance, les arguments de FO ont convaincu l’ensemble des OS et il a été décidé à l’unanimité le report des 3 points qui ne devaient pas figurer à l’ordre du jour. Première victoire pour FO à la hauteur de la réaction colérique du n° 2 de la DG, qui se trouve contraint d’accepter ce report et nous prodigue des menaces en tout genre.

Installation du CCE et son fonctionnement

  • Election du Secrétaire du CCE : FO a présenté la candidature de Yann RENAUD. En cette période de reliquat de congés, un titulaire est absent et donc, 19 votants/20 participent à cette élection. Le SNU et la CGT votent pour notre candidat (9 voix) alors que la coalition CFDT, CFTC, CGC, et SNAP préfèrent le candidat de la CFDT, Gilles BLANCHARD (10 voix).
  • Election du Secrétaire adjoint du CCE : Le SNU présente la candidature de Delphine CARA alors que la CGC propose Philippe L’ESPRIT. Le résultat est sans surprise, ce dernier est élu avec 10 voix contre 9.

Encore une fois « la bande des réformistes a frappé ». Cela ne nous surprend plus mais démontre plus que jamais la tournure de cette nouvelle mandature !!

L’accord CNASC étant tombé au 31 décembre, la Direction ne met pas au vote l’élection du Trésorier (pourtant prévu au code du travail).

  • Informations diverses : FO a saisi le Tribunal d’Instance à la suite de la décision de la DIRECCTE sur la composition du CCE afin de faire respecter la CCN, rétablir que chaque établissement puisse avoir un élu titulaire et un suppléant et garantir ainsi l’expression et la représentativité de toutes les régions.

Prochain CCE le 30 mai 2017, suivront 5 CCE d’ici le 20 juillet 2017.

Votre délégation FO au CCE : Sonia CLAUDE, Aîssa DJEHICHE, Nadia FORT, Jeanine GEMIEUX, Khalid MAKHOUT, Yann RENAUD, Caroline ROBIN, Fabrice SMACCHIA, Katia OBIANG, Sébastien SOCIAS, Marie TORRES

Télécharger le FLASH CCE 10 mai 2017

Revue de presse du 2 au 5 mai 2017

Au sommaire de cette revue de presse élaborée par Brigitte PERROT (secrétaire générale de la FAGE Force Ouvrière) et Jean-Luc GIRONDE (journaliste chargé du secteur communication).

  • ministre des fonctionnaires veut une « reconnaissance du mérite » dans les carrières (Acteurs Publics)
  • La ministre de la Justice réforme son administration centrale (Acteurs Publics)
  • Report des congés annuels des agents publics en cas de maladie (Dalloz Actualité)
  • La mixité des métiers peine à infuser la fonction publique (Acteurs Publics)
  • Le gouvernement crée un droit d’initiative citoyenne pour les projets environnementaux  (Acteurs Publics)
  • L’administration doit se préparer à la voiture autonome  (Acteurs Publics)
  • Un 1er Mai de mobilisation et d’interrogations (Médiapart)
  • 1er mai : les syndicats ne défendent pas les intérêts des salariés « Le Pen-FN » (AFP)
  • Un 1er mai très politique comme déjà « un troisième tour social » (AFP)
  • Quels partenaires sociaux aux manettes ? (Le Monde)
  • A Marseille, 400 fonctionnaires appelés à tenir les bureaux de vote (Le Monde)
  • Loi travail 2 : les pistes du chantier Macron (Libération)
  • Macron maintient sa réforme du travail (La Tribune)
  • Les 5 mesures immédiates de Macron et Le Pen (Le Monde)
  • Leurs méthodes pour l’école (Le Parisien)
  • La convention d’assurance chômage validée (Le Figaro)
  • L’accord de Guyane est paru mardi au JO (La Tribune)
  • L’Etat doit-il défendre une certaine idée de la famille ? (La Croix)
  • Ces paysans excédés qui changent de vie (Le Figaro)
  • L’assurance universelle en questions (Le Monde Diplomatique)

Revue de presse du 2 au 5 mai 2017

Force Ouvrière Pôle emploi Agents publics Frontier Theme