Mois : octobre 2016

Revue de Presse du 24 au 28 Octobre 2016

Au sommaire de cette revue de presse élaborée par Brigitte PERROT (secrétaire générale de la FAGE Force Ouvrière) et Jean-Luc GIRONDE (journaliste chargé du secteur communication).

  • Le profil du demandeur d’emploi a changé en vingt ans (La Tribune)
  • Les magistrats « pas responsables » de la colère des policiers – USM (AFP)
  • Syndicats et politiques pris au piège de la grogne des policiers (Le Parisien)
  • Des statistiques ethniques pour la prison ? (Le Monde)
  • Peut-on supprimer des postes de fonctionnaires (Médiapart)
  • CETA : la CGT et FO saluent le « courage » de la Wallonie (AFP)
  • Un budget aux allures de fin de règne (Le Monde)
  • Budget de la Sécurité sociale : ce que veulent les députés (Les Echos)
  • La moitié des Français sceptique sur les vaccins (Les Echos)
  • 2003-2014 : retour sur l’échec de la politique économique de la France (La Tribune)
  • Le syndicat majoritaire de l’ONF craint « une industrialisation de la forêt » (AFP)
  • Les fonctionnaires sont moins nombreux à partir en retraite (Acteurs Publics)
  • Action sociale : les syndicats veulent redéployer les crédits non consommés (A. Publics)
  • La formation des agents publics critiquée par la revue des dépenses (A.Publics)
  • La baisse historique du chômage en septembre rassure le gouvernement (Le Monde)
  • Conflit à iTELE : la CGT en appelle au gouvernement (AFP)
  • « L’artisanat peut créer des centaines de milliers d’emplois ! » (Les Echos)
  • « Bif manif » chez McDonald’s (Le Parisien)
  • Des mesures pour les policiers (Le Monde)
  • Grogne des policiers : plusieurs centaines de manifestants dans différentes villes de France (AFP)
  • Le plan de Beauvau pour endiguer la colère des policiers (Libération)
  • Le ministère de la Défense est en rupture de paiement depuis le 12 octobre (La Tribune)
  • La mobilisation pour les migrants complique la mise à l’abri des SDF (La Croix)
  • Le CETA, un traité inconstitutionnel (Libération)
  • Derrière le chantage, la mise en échec du CETA est programmée (L’Humanité)
  • Exclusif : un rapport parlementaire s’attaque au temps de travail des fonctionnaires (A.Publics)
  • Annick Girardin veut combattre l’homophobie dans la fonction publique (A. Publics)
  • Justice : une intelligence artificielle rend des verdicts semblables à ceux des juges
  • (La Tribune)
  • L’Administration, Internet et moi (Le Parisien)
  • La gendarmerie pourra-t-elle payer les loyers de novembre ? Pas sûr (La Tribune)
  • Policier : comment calmer la fronde ? (La Tribune)
  • Policiers : le syndicat de la magistrature accuse Cazeneuve de faire de la justice un « coupable idéal » (AFP)
  • Retraites : la baisse de la CSG pour les plus modestes votée (La Tribune)
  • La réforme de la légitime défense remise en chantier sous la pression des policiers (AFP)
  • Calais, ou la crise de l’hospitalité (Libération)
  • Les Belges débloquent le CETA mais maintiennent une incertitude sur l’avenir (Les Echos)
  • Les aberrations des baisses de charges sur les bas salaires (La Tribune)
  • Les Français attendent un discours politique sur le bonheur (La Croix)
  • Chômage des jeunes : un manque à gagner de près de 1000 milliards d’euros (La Tribune)

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Revue de presse du 17 au 21 octobre 2016

Au sommaire de cette revue de presse élaborée par Brigitte PERROT (secrétaire générale de la FAGE Force Ouvrière) et Jean-Luc GIRONDE (journaliste chargé du secteur communication).

    • Vilains fonctionnaires (Edito de Brigitte Perrot. Site www .fagefo.fr)
    • Tout sur le futur décret refondant la DRH des fonctionnaires (Acteurs Publics)
    • Le gouvernement veut améliorer la prise en compte de la pénibilité par les employeurs publics (Acteurs Publics)
    • Un projet de décret précise les déclarations d’intérêts pour certains agents publics (Acteurs Publics)
    • Semaine cruciale pour le compte personnel de formation (Acteurs Publics)
    • Effectifs, statuts, durée du travail des fonctionnaires : ce qui ressort du débat des candidats à la primaire (Acteurs Publics)
    • Julien Rencki : »Les stages sont un levier de la diversité insuffisamment exploité dans les administrations (Acteurs Publics)
    • La FSU réclame un plan de titularisation pour les précaires de la fonction publique (Acteurs Publics)
    • L’emploi territorial sacrifié par l’austérité (L’Humanité)
    • L’hôpital redoute un big bang sur le temps de travail (Médiapart)
    • Assurance chômage : le faux suspens continue sur la reprise des négociations (La Tribune)
    • La droite met les syndicats de côté (Le Monde)
    • Présidentielle 2017 : patronat et syndicats dans le collimateur (La Tribune)
    • Le cadeau des partenaires sociaux à François Hollande (Le Figaro)
    • Les élections syndicales dans les TPE : un enjeu majeur (La Tribune)
    • Elections professionnelles : la parité s’invite (Le Monde)
    • La très discrète campagne des élections syndicales (Le Monde)
    • Mailly : FO va rester le 3ème syndicat à l’issue des élections dans les TPE (AFP)
    • Le syndicalisme « positif » de la CFTC (Le Monde)
    • FO affine ses attaques contre la loi El Khomri (Le Figaro)
    • Un dernier budget bien dans la ligne (Médiapart)
    • Michel Sapin : « Ce n’est pas un budget électoraliste » (Le Parisien)
    • Budget 2017 : le gouvernement perd sa majorité (Le Monde)
    • Les évolutions au sein de Pôle emploi bousculent ses agents (Les Echos)
    • 109 000 chômeurs de plus selon l’Insee… ou 634 000 de plusse lon Pôle emploi ? (Le Parisien)
    • Conditions de travail à La Poste : des experts tirent la sonnette d’alarme (La Tribune)
    • Erreurs, mensonges et manipulations autour des 35 heures (Médiapart)
    • Vers de nouvelles règles pour le télétravail (Le Figaro)
    • Bataille en vue autour de la CSG des retraités (Le Figaro)
    • Automobile : FO premier syndicat du groupe PSA (AFP)
    • Emploi à domicile : ce que l’impôt à la source changera pour les particuliers employeurs (Le Figaro)
    • 300 policiers affectés à la sécurité du futur palais de justice ? (Le Parisien)
    • Oui, les inégalités progressent en France ! (Le Monde)
    • Aux origines de la stagnation économique (Le Monde)

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jenoustousrectange

Revenu universel : sous un visage heureux, un cautionnement de la précarité

circulaire-confederale

Paris, le 19 Octobre 2016

Aux Secrétaires des Unions Départementales,

Aux Secrétaires des Fédérations,

Aux Membres des CESER.

Circulaire n° 203-2016 | Secteur : Economique

 

Revenu Universel : sous un visage généreux, un cautionnement de la précarité

Depuis quelques années, l’instauration d’un « revenu de base » refait surface sous diverses appellations (« revenu universel », « revenu minimum d’existence », « allocation universelle ») ainsi que pour des motifs différents. L’idée consistant à vouloir que l’État donne à chaque citoyen, sans conditions, une somme fixe tous les mois est désormais défendue par des sociologues, des économistes, des entrepreneurs ainsi que des hommes politiques de tous bords. Elle apparaît également dans la campagne présidentielle.

Malgré la diversité des projets, des objectifs et des montants, l’idée commune est que l’Etat doit garantir à chaque personne vivant sur le territoire national un revenu minimum d’existence pour le libérer de la pauvreté. Partant de là, le revenu universel reposerait sur trois critères : l’universalité, l’automaticité et l’inconditionnalité. Il serait universel, chacun le recevant de sa naissance à sa mort quel que soit le montant de ses revenus et sa situation maritale ou familiale ; il impliquerait une automaticité dans l’attribution (pas de formulaire spécifique à remplir) et serait inconditionnel, c’est-à-dire sans condition de ressources et sans contrepartie (d’insertion, de recherche d’emploi, etc.).

Censé éradiquer la pauvreté et la précarité et permettre à chaque citoyen d’être plus libre, libre d’entreprendre, de créer, de se former, le revenu de base serait paré de toutes les vertus. Un premier calcul permet de relativiser cet optimisme. Mettre un terme à la pauvreté et à la précarité suppose un revenu universel conséquent. Si l’on prend comme base le SMIC net, le coût annuel pour 66 millions de personnes est de l’ordre de 950 milliards d’euros, soit 1/3 du PIB. Même s’il faut ôter de cette somme l’ensemble des minima sociaux et allocations, qu’en serait-il pour les régimes de protection sociale en termes de droits et de financements ?

Depuis le 31 Mai 2016, une mission sénatoriale a été chargée de réfléchir à la faisabilité de la mise en place d’un revenu de base et a réalisé un cycle d’auditions auquel Force Ouvrière a participé[1]. Selon le Sénat, « l’introduction d’un revenu de base ayant vocation à se substituer à une partie des dispositifs d’allocations sociales existants est de plus en plus régulièrement avancée comme un moyen de lutter plus efficacement contre la pauvreté et de répondre aux défis posés par les mutations du travail ».

 

L’expérimentation locale d’un revenu de base paraît-elle pertinente ?

Premier argument avancé par la mission et de nombreux médias, le revenu de base a déjà été testé à plusieurs reprises, partout dans le monde et ces expérimentations auraient été couronnées de succès. Certes, des initiatives locales ont été lancées au Canada, aux Etats-Unis, en Inde, au Kenya ou encore au Brésil. Mais pour l’instant, le modèle n’a jamais été appliqué à toute la population d’un pays.

Au niveau européen, les seules tentatives concernent 3 pays : la Finlande qui optera début 2017 pour un revenu de base fixé à 560€/mois à destination de 2000 personnes choisies au hasard ; la Grèce qui malgré l’opposition de son gouvernement s’est vue imposée un tel mécanisme par les institutions européennes et enfin, la Suisse qui malgré un montant proposé de 2250€/mois a refusé une telle mise en œuvre par referendum en Juin 2016. Ainsi, à ce jour, les seuls exemples de réussites concrètes sont dans des pays de pauvreté importante (ex : la Namibie) où le revenu de base a fait chuter le seuil de pauvreté alimentaire permettant aux bénéficiaires de vivre un peu mieux et à certains de trouver plus facilement un emploi (vu qu’ils ont mangé) et aux enfants de se scolariser.

Pour Force Ouvrière, les expérimentations limitées qui ont vu le jour jusqu’à présent ne sont pas concluantes. Si c’est probablement un moyen pour les pays en voie de développement de permettre à leur population de sortir de la grande pauvreté, un tel mécanisme ne peut se transposer avec le même succès en France. Quant à une expérimentation (idée parfois évoquée) sur un nombre restreint de départements, FO y est formellement opposée. En effet, cela romprait avec l’égalité de traitement sur le territoire national mais surtout ne permettrait pas d’avoir une mesure exacte des conséquences de l’instauration d’un revenu de base sur le système de protection sociale ou encore sur le travail et l’emploi.

Quel montant allouer comme revenu de base et avec quels financements ?

La majeure partie des hypothèses envisagées au niveau français vont de 400 à 750 euros[2], soit un montant inférieur au seuil de pauvreté même si certains proposent des montants de l’ordre de 1000 euros/mois. Les partisans d’un faible montant se déclarent pour la mise en œuvre d’un « impôt négatif » c’est-à-dire par un crédit d’impôt universel : les contribuables « riches » ne percevraient qu’une allocation qu’ils financent par ailleurs, tandis que les contribuables moins aisés recevraient un crédit d’impôt à la place des aides sociales.

Mais quel que soit le montant, l’ensemble des théories proposées se heurtent de fait à leur faisabilité en termes de financement : en récupérant l’ensemble des sommes versées actuellement au travers des minima sociaux, chaque citoyen ne pourrait percevoir qu’environ 350€/mois[3]. Ainsi, cette fusion défavorisera automatiquement nombre de personnes qui bénéficient actuellement d’aides sociales, celles-ci disparaissant pour financer le revenu universel. De plus, les partisans du revenu universel n’évoquent jamais les aides sociales connexes (allocation d’accueil du jeune enfant, allocation de rentrée scolaire, tarif social pour l’électricité, le gaz, l’eau et le téléphone, aides pour certains services publics communaux comme les tarifs de crèche ou de cantine scolaire, couverture maladie complémentaire, etc.) ou les exonérations (taxe d’habitation, contribution à l’audiovisuel) liées au statut d’allocataire de minima sociaux. Si ces avantages sociaux étaient supprimés comme l’avancent la majorité des théories actuelles, les allocataires des minima sociaux subiraient une baisse substantielle de leur niveau de vie déjà bien faible.

Reste donc à collecter des financements pour atteindre les montants envisagés, soit à travers des outils existants soit en en créant de nouveaux.

  • Un rapport parlementaire d’avril 2016 propose par exemple de « récupérer une partie ou la totalité des recettes collectées actuellement pour la protection sociale, en réaménageant voire en supprimant l’impôt sur le revenu ou en utilisant la CSG »[4].
  • Certains proposent la mise en place d’une flat tax, c’est à dire de réformer l’impôt sur le revenu en taxant les revenus par un taux unique.
  • D’autres prônent plutôt une augmentation significative de la TVA (jusqu’à 100 % selon les théories !) de manière à remplacer pour partie au moins les cotisations salariales.

Pour Force Ouvrière, un revenu de base d’un faible montant avaliserait tant le moins-disant social que le phénomène d’ « ubérisation » en en rendant possible l’extension sur des champs entiers de la société par la généralisation d’emplois de mauvaise qualité conjuguant faible quotité de travail et faibles salaires. On serait alors uniquement dans une logique de survie mais aucunement d’émancipation ou de transformation sociale. En versant un revenu universel, l’Etat pourrait en quelques sortes se considérer quitte de ses responsabilités et l’accompagner d’une déréglementation encore plus forte du marché du travail, voire de privatiser la protection sociale collective.

FO s’opposerait à la fusion des minima sociaux par seul souci de « simplification »[5], l’ensemble des prestations sociales existantes ayant pour objectif de réduire la charge financière que représente la protection contre divers risques (santé, handicap, vieillesse, maternité, etc.).

Enfin, FO n’approuve pas les hypothèses de financements complémentaires à ce jour envisagées, que ce soit par la suppression de l’impôt sur le revenu, par l’instauration d’un impôt proportionnel ou par une explosion du taux de TVA, ces dernières étant par essence injuste et défavorable aux ménages et salariés les plus précaires. Le revenu universel ne doit pas être la porte d’entrée d’une grande réforme fiscale (par ailleurs indispensable), car celle-ci serait fondée sur de mauvaises bases.

Instaurer un revenu de base, un risque pour les salariés ?

Certaines théories, voient dans le revenu de base un moyen pour s’affranchir du travail : chaque individu serait libre de travailler ou non, ce qui là encore supposerait un niveau adéquat du revenu universel pour atteindre le « droit à la paresse ». D’autres, d’inspiration néo-libérale, visent à donner un filet de sécurité minimal via le versement d’un revenu peu élevé afin de réduire l’Etat social à sa portion congrue, de réduire les dépenses sociales tout en flexibilisant à outrance le marché du travail. En effet, dans l’hypothèse où le niveau du revenu de base ne serait pas suffisant pour couvrir à lui seul l’ensemble des dépenses élémentaires (santé, logement, etc.), la majorité de la population serait bien contrainte de le compléter en continuant à travailler, que ce soit en recourant à du travail à la tâche[6] ou pour ceux qui ont encore la chance d’avoir un emploi, avec un niveau de salaire menacé. Ainsi, le revenu de base serait un nouveau vecteur de « trappes à bas salaires » devenant pour les employeurs, un facteur d’incitation au versement de faibles rémunérations (soi-disant compensées par ce revenu universel) et à un risque de remise en cause sans précédent du salaire minimum (réduit lui aussi du fait du revenu universel).

De fait, comme on a déjà pu le constater quelques fois avec la prime pour l’emploi, l’existence d’un revenu de base inciterait les employeurs à réduire à nouveau le coût du travail, le salaire devenant une rémunération complémentaire qui pourrait de surcroît être plus flexible. Dans le contexte actuel de libéralisme économique, il y aurait fort à craindre que ce soit aussi un alibi pour laisser une place encore plus grande aux mécanismes du marché.

L’instauration d’un revenu de base permet-il de lutter contre la pauvreté ?

En fait, aucune des expérimentations en Europe n’a été menée dans le but premier de lutter contre la pauvreté : il s’agit souvent de rationaliser le système des prestations sociales dans le but de faire des économies. Or, il faut rappeler une réalité : les minima sociaux sont à ce jour très efficaces pour lutter contre la pauvreté car couplés à la fiscalité progressive, ils parviennent à réduire par 3 les inégalités de niveaux de vie entre les 10 % des ménages les plus aisés et les plus modestes[7].

De plus, qui dit allocation universelle dit forcément allocation individuelle et cela n’œuvrera pas pour plus de justice sociale, bien au contraire. Faut-il rappeler le taux de pauvreté des familles monoparentales (36 % contre 8 % pour le taux de pauvreté national) et celui des enfants (19,6 %) ?

Pour Force Ouvrière, les réflexions sur le revenu de base interviennent dans un contexte de remise en cause des grands principes sur lesquels est fondée la protection sociale issue des ordonnances de 1945. Sous la pression du patronat qui exige depuis plusieurs années que le financement de la protection sociale soit assuré par l’impôt et non plus par les cotisations, instaurer un revenu de base signerait la remise en cause de toutes les constructions collectives fruits d’un siècle de luttes syndicales : le système de sécurité sociale collective, les négociations collectives, la fiscalisation par ménage, etc.

Pour FO, il faut prioritairement développer les logiques de solidarité et les droits collectifs, les mieux à même de garantir les droits individuels et la liberté de l’individu. Or, quitte à nous répéter, le revenu de base, notamment dans sa version libérale, peut conduire à une individualisation des protections sociales.

En résumé, pour Force Ouvrière, la mise en place d’un revenu de base conduirait à :

  • Accentuer la déresponsabilisation sociale et salariale des entreprises et favoriser la pression à la baisse sur les salaires.
  • Contribuer aux attaques contre notre système de protection sociale collectif et solidaire, et plus largement contre les services publics. Pourquoi accroître le niveau de prise en charge sociale collective, si chacun a prétendument les moyens de contractualiser individuellement sa prise en charge ?
  • La fin de l’objectif du plein emploi, c’est-à-dire l’échec d’une société à réduire les inégalités ou à contraindre chacun d’accepter n’importe quoi pour vivre décemment.

Au final, les hypothèses aujourd’hui envisagées dans notre pays ne recueillent pas l’assentiment de Force Ouvrière. Ce revenu de base consisterait en un « solde de tout compte », permettant plus facilement le détricotage des avancées sociales et libérant le marché du travail des soi-disant contraintes actuelles obtenues depuis deux siècles environ par les luttes sociales. Dans l’état actuel des choses, ce serait une nouvelle victoire du capital sur le travail.

Avec toutes nos amitiés syndicalistes,

Pascal Pavageau                                                                  Jean-Claude Mailly

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Secrétaire Général                                                              Secrétaire Confédéral


[1] Audition réalisée le 13 Septembre 2016 au Sénat dans le cadre de la « Mission d’information sur l’intérêt et les formes possibles de mise en place d’un revenu de base en France ». La Délégation était composée de Jocelyne Marmande, Secrétaire confédérale, Pascal Pavageau, Secrétaire Confédéral et Cécile Potters, assistante confédérale.

[2] Sans rentrer dans le détail, la majeure partie des théories envisagent d’indexer le montant du revenu de base sur la croissance. En n’étant pas constitutionnalisé, le montant serait soumis aux aléas tant d’une croissance atone voire négative, que d’une volonté gouvernementale plus austère que les autres.

[3] Il faut savoir qu’à ce jour, à titre d’exemples, une personne bénéficiaire du minimum vieillesse (ASPA) touche 800€/mois, l’Allocation Adulte Handicapé s’élève à 900€/mois, le RSA à 463€/mois qui est souvent couplé à un forfait logement de 300€/mois. Chiffres OFCE 2016.

[4] « Repenser les minima sociaux : vers une couverture socle commune », C. Sirugue, Avril 2016.

[5] Il est à craindre, par cette logique de mutualisation des prestations, une mutualisation des moyens et, partant, des réductions d’effectifs dans les personnels de ces structures couplées à une remise en cause de la gestion par les organismes sociaux (CPAM, CAF, etc.).

[6] Voir Circulaire du 10 Mai 2016 : « Numérisation : pour que le pire ne devienne pas réalité ».

[7] Observatoire des Inégalités, 2014.

Communiqué : rapport du Sénat, FO dit non à l’expérimentation du revenu de base

image service presse fage

 

Une mission du Sénat vient de publier son rapport d’information sur un « revenu de base en France ».

Bien que reconnaissant que les expériences d’un tel « revenu » déjà engagées dans quelques pays n’apportent rien de concret en termes d’efficacité réelle, la mission préconise qu’une expérimentation territoriale soit lancée en France sur environ 30 000 personnes.

Cette proposition est d’autant plus étrange que le rapport ne donne aucun cadre précis pour expérimenter ce « revenu de base » : en gros, on pense que ça ne sert pas, on n’en a pas besoin, mais on va l’expérimenter sans pour autant en définir le périmètre ni le fonctionnement…

Force Ouvrière rappelle que sous un visage généreux, le « revenu universel » apparaît comme un cautionnement de la précarité, ce que le rapport du sénat démontre en plaçant cette notion comme devant en partie pallier les dégradations du travail (à défaut d’emplois) et de rémunérations liées aux évolutions issues du Numérique.

Pour FO, ce revenu de base est une vraie mauvaise idée. Il consisterait en un « solde de tout compte », permettant plus facilement le détricotage des avancées sociales et des droits collectifs, en libérant le marché du travail des soi-disant contraintes actuelles obtenues depuis deux siècles environ par les luttes sociales. Dans l’état actuel des choses, ce serait une nouvelle victoire du capital sur le travail et contre le social, ce à quoi FO ne peut se résoudre.

pascal-pavageau3Paris, le 19 octobre 2016


Pascal PAVAGEAU
, Secrétaire Confédéral

pascal.pavageau@force-ouvriere.fr

La subvention des Comités Établissement (CE) réévaluée

L’expertise économique demandée et votée par FO* lors du Comité Central d’Entreprise de Pôle emploi a permis de découvrir une surprise de taille. En effet, l’expert a découvert que la Direction Générale n’effectuait pas les bons calculs pour déterminer le montant des dotations à verser aux CE sur les budgets ASC (Activités Sociales et Culturelles) et de fonctionnement.

Résultat : un manque à gagner de 1,89 millions d’euros pour les CE de Pole-emploi entre 2012 et 2015 !

Fort de ce constat, nous avons exigé de la Direction Générale qu’elle verse les sommes dues à chaque CE cette semaine !

Un gain pour tous !

* et très critiquée par la CFDT, la CGC et le SNAP… faut-il le rappeler…

Revue de presse du 3 au 7 octobre

Au sommaire de cette revue de presse élaborée par Brigitte PERROT (secrétaire générale de la FAGE Force Ouvrière) et Jean-Luc GIRONDE (journaliste chargé du secteur communication).7

  • D’un événement à l’autre (Dernier Edito de Brigitte Perrot. (Site fagefo.fr )
  • Pas question de transférer les INJS/INJA aux ARS (Site fagefo.fr)
  • De nouveaux indicateurs pour mesurer la qualité des services publics (Acteurs Publics)
  • La dématérialisation éloigne-t-elle les usagers des services publics ? (L’Humanité)
  • Le plan du gouvernement pour réformer les instances médicales de la fonction publique (Acteurs Publics)
  • Tour de chauffe syndical dans les négociations sur le temps de travail (Acteurs Publics)
  • Les CESER commencent à investir le champ de l’évaluation des politiques publiques (Acteurs Publics)
  • Annick Girardin veut évaluer le remboursement des frais de déplacement des fonctionnaires (Acteurs Publics)
  • L’assemblée confirme le nouveau mode de contrôle du pantouflage des très hauts fonctionnaires (Acteurs Publics)
  • Axelle Lemaire en appelle aux citoyens pour définir le « service public de la donnée » (Acteurs Publics)
  • Les syndicats affûtent leur recours contre la loi sur le travail (Médiapart)
  • Loi travail : l’exécutif met la dernière touche au CPA (Les Echos)
  • Le garde des Sceaux n’exclut pas une gestion interne des écoutes judiciaires (Acteurs Publics)
  • Les carences de la justice française apparaissent structurelles (Le Monde)
  • Le centre d’étude de l’emploi tourne une page de son histoire (Acteurs Publics)
  • Le FN continue de gagner du terrain chez les fonctionnaires (Acteurs Publics)
  • « Votre silence sur la justice est assourdissant » (Le Parisien)
  • Fresnes confrontée à une surpopulation…animale (L’Humanité)
  • Plan prisons : Valls force l’allure pour lancer neuf chantiers (Les Echos)
  • Juges et poulets s’étripent pour les dépouilles du Palais de justice de Paris (Le Canard enchaîné)
  • Sauvetage d’Alstom (Le Parisien, Le Monde, La Croix, La Tribune)
  • Bercy tente de rassurer sur le coût du prélèvement à la source (Les Echos)
  • Le temps de travail des employés communaux, un sujet sous tension (La Croix)
  • La dette de l’Etat approche les 99% du PIB (La Tribune)
  • Unedic, Valls exclut la taxation des hauts revenus (Les Echos)
  • Elections dans les TPE : une campagne syndicale aux allures de présidentielle (AFP)
  • Les élections syndicales dans les TPE : un enjeu majeur (La Tribune)
  • La très discrète campagne des élections syndicales (Le Monde)
  • Mailly : FO va rester le 3ème syndicat à l’issue des élections dans les TPE (AFP)
  • La Cour des comptes dénonce le grand gâchis des aides à l’emploi des jeunes (Les Echos, AFP)
  • La Cour des comptes pointe les disparités public-privé en matière de retraite (Acteurs Publics)
  • Les retraites des fonctionnaires ont évolué mais pas assez vite (La Croix)
  • Retraite des fonctionnaires : vers une hausse des cotisations ? (La Tribune)
  • Retraite des fonctionnaires : les mises en garde de la Cour des comptes (Les Echos)
  • Aligner la retraite du public sur celle du privé, une fausse bonne idée (Le Parisien)
  • La Cour des comptes appelle à une réforme des retraites des fonctionnaires (Le Figaro)
  • Quand Pôle emploi cherche de l’aide auprès des associations (Le Monde)
  • Accord de maintien dans l’emploi : l’aide au reclassement finalisée (Les Echos)
  • L’illusion des baisses d’impôt (Les Echos)
  • La dépression, maladie professionnelle (L’Humanité)
  • La population française âgée de plus de 80 ans en plein boom (La Tribune)
  • Les prix à la pompe remontent (Le Figaro)
  • Les hostos parisiens égarent pour 80 millions de factures (Le Canard Enchaîné)
  • Des milliards pour l’éducation seront plus efficaces que des armes (Les Echos)

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Projet de loi mobilité

Christian Grolier, secrétaire général de la FGF-FO a relancé la ministre de la fonction publique sur la question des indemnités  de remboursement des frais professionnels engagés par les agents publics.

Vous trouverez ci-dessous le courrier adressé le 5 octobre dernier à madame Girardin, ministre de la Fonction Publique.

[gview file= »https://www.agents-publics.fo-pole-emploi.fr/wp-content/uploads/2016/10/2016-10-05-lettre-a-ministere-FP-indemnités-de-remboursement-des-frais-professionnels.pdf »]

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