Mois : mai 2016

revue de presse du 16 au 20 mai 2016

Logo FAGERetrouvez la revue de presse élaborée par Brigitte PERROT (secrétaire générale de la FAGE Force Ouvrière) et Jean-Luc GIRONDE (journaliste chargé du secteur communication). Au sommaire :

  • Les premiers décrets de revalorisation de l’accord »PPCR » publiés au JO (Acteurs Publics)
  • Les pistes de la fondation Jaurès pour réveiller la réforme de l’Etat (Acteurs Publics)
  • Les futurs patrons d’administration centrale devront passer un grand oral (Acteurs Publics)
  • Dégel d’urgence de 107 millions d’euros de crédits pour la justice (Acteurs Publics)
  • Comment Urvoas limite discrètement le droit syndical des magistrats (Le Point.fr)
  • Urvoas promet de soulager une justice « sinistrée » (Le Monde)
  • Que vaut vraiment le projet de loi sur la « justice du XXIème siècle » ? (L’Humanité)
  • Les policiers dans la rue contre la « haine » (Le Monde)
  • Des policiers pas si mal aimés (L’Humanité)
  • Loi Travail : Mailly n’incrimine pas les policiers en « burn out » selon lui (Europe1.fr, AFP)
  • Hollande : « Sur le travail, je ne vais pas CDD ! » (Le Canard Enchaîné)
  • Loi Travail (AFP, Les Echos, Le Canard Enchaîné, L’Humanité, Europe 1.fr , Le Point.fr)
  • Retraites, l’idée choc de Juppé (Le JDD)
  • Chômage : comment Hollande joue avec les chiffres (Le Figaro)
  • Hollande auto-inverse sa courbe du chômage (Le Canard Enchaîné)
  • Assurance chômage : le Medef poursuit la négociation mais ne lâche pas de lest (AFP)
  • Le taux de syndicalisation se maintient à 11% en France (La Tribune)
  • 30% des emplis touchés par la révolution numérique en France (La Tribune)
  • L’empli rebondit avec l’Euro (Le Parisien)
  • Sexisme, République et Laïcité (Médiapart- Blog)

Revue de presse du 16 au 20 mai 2016

Revue de presse du 9 au 13 mai 2016

Au sommaire de cette revue de presse élaborée par Brigitte PERROT (secrétaire générale de la FAGE Force Ouvrière) et Jean-Luc GIRONDE (journaliste chargé du secteur communication) :

  • 49.3 le matin : Gueule de bois démocratique (dernier édito de Brigitte Perrot)
  • Pourquoi le gouvernement va relancer la formation tout au long de la vie des fonctionnaires  (Acteurs Publics)
  • Embouteillage électoral en 2017 (Acteurs Publics)
  • La négociation sur la santé des fonctionnaires promettent d’être tendues rue de Grenelle (Acteurs Publics)
  • Effectifs, statuts, sanctions : le programme d’Alain Juppé pour les fonctionnaires (Acteurs Publics)
  • Mailly : « je réclame un référendum sur la loi Travail » (Le Parisien)
  • Loi Travail le 49.3 va mettre de l’huile sur le feu –Jean-Claude Mailly- (AFP)
  • Loi Travail (Le Figaro, Le Monde, Les Echos, La Croix, L’Humanité, AFP, Libération, Le Parisien)
  • FO craint de voir la banque devenir « la sidérurgie de demain » (AFP)
  • La Poste : FO et Unsa s’insurgent contre la Cour des Comptes (AFP)
  • Le Parlement valide le projet de réforme pénale (Acteurs Publics)
  • Urvoas imprime sa patte réformatrice à la justice(Le Monde)
  • L’inquiétant turnover des magistrats (Le Monde)
  • Urvoas se prend une taule (Le Canard Enchaîné)
  • Rigueur budgétaire ou baisse d’impôt : les Français divisés (Les Echos)
  • Des pistes pour limiter le monopole syndical (Les Echos)
  • Pôle emploi économise en ne cotisant pas à l’Unedic (AFP)
  • Ces emplois menacés par l’automatisation (Le Parisien)
  • Pôle emploi et le monde associatif doivent coopérer (Le Monde)
  • Bientôt un nouveau mai 68 ? (Le Parisien)
  • Pour que la Nuit soit douce (Libération)
  • Allocations familiales : le début de la fin (Le JDD)
  • Arrêts de travail, des médecins témoignent (La Croix)
  • Les collaborateurs parlementaires voient enfin venir un statut (Acteurs Publics)
  • Aux impôts, vous ne viendrez plus sans rendez-vous (Le Parisien)
  • Le brouillard de l’état d’urgence (Le Monde.fr)

Revue de presse du 9 mai au 13 mai 2016

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Editorial de la Fage du 10 mai 2016 : 49.3 le matin : gueule de bois démocratique

49.3, un beau calibre digne des Tontons Flingueurs qui ramène toute velléité parlementaire au mutisme le plus efficace. Ainsi la Loi El Khomri va être sauvée par l’usage intempestif de cet article d’exception qui émascule la représentation nationale dès lors qu’elle se fait un peu tirer l’oreille ou refuse d’avaler une énième couleuvre. Étrange quand même, de voir que ce sont les mêmes qui disaient pis que pendre de cette subtilité constitutionnelle, prendre un certain plaisir à la mettre en œuvre … C’est l’éternel problème des nouveaux convertis mais c’est aussi le bis repetita de l’an dernier où l’on avait subitement découvert les vertus de ce petit article pour faire passer la loi dite Macron.
Comme cela avait marché et qu’il est peu probable qu’une motion de censure majoritaire vienne contrarier cette pugnacité gouvernementale, le marigot politique qui a dans son viseur, la ligne bleue horizon de 2017, n’a pas hésité à appliquer sans aucun scrupule ce 49.3 naguère vilipendé.
Quel aveu ! Aveu tout d’abord de la crise structurelle qui ronge la représentativité nationale. Aveu ensuite de la faillite de la démocratie sociale même si l’on nous gargarise à longueur d’émissions, d’interviews, d’articles, de pseudo concertation, de pseudo discussions…Non, on a choisi les bons et les méchants, oublié tous les mécanismes qui auraient permis un vrai débat et, cerise sur le gâteau, ramené la volonté populaire (rappelons que 74% des français sont contre cette loi) a un rôle de simple observateur, allant jusqu’à s’asseoir sur ses représentants élus !
Vous ne voulez pas de ma loi ? Pas grave, je dégaine mon 49.3 !
On est loin du discours de l’entre-deux tours en 2012 où le candidat Hollande des anaphores plein les poches déclarait : « Moi, Président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés (…) et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loi, ce qui relève de la négociation ». Si l’on considère que l’accord d’un seul syndicat allié objectif du MEDEF suffit, on peut dire que M. Hollande devenu Président a tenu son engagement ! C’est alors faire bien peu de cas des centaines de milliers d‘actifs, d’inactifs, de retraités, de jeunes, de vieux qui depuis des semaines demandent le retrait pur et simple de cette loi inique. On moque le peuple qui défile, on moque un mouvement comme Nuit Debout qui, à sa manière, est le produit de ce mal profond qui ronge notre société. On monte les citoyens les uns contre les autres oubliant au passage que la première des violences c’est bien cette loi qui balaie de quelques effets de menton, plus d’un siècle de conquêtes sociales.
La machine semble devenir folle et les conséquences au-delà de cette seule loi peuvent être terribles pour la Démocratie. Dans un premier temps, il serait sans doute sage comme le réclame Jean-Claude Mailly d’organiser un référendum sur la loi Travail.Brigitte perrot secrétaire générale Fage
En somme de rendre la parole au peuple.
Après tout, c’est en son nom que l’on promulgue des lois !

Brigitte PERROT, secrétaire générale de la Fage

Jean-Claude Mailly (FO) : «Je réclame un référendum sur la loi Travail» – leparisien.fr

Pour le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, le texte dont l’examen, se poursuivait à l’Assemblée,  reste inacceptable en l’état. Dans cette interview parue ce lundi matin dans Le Parisien-Aujourd’hui, il réclamait l’organisation d’un référendum. Depuis, on a appris que le gouvernement, qui se réunissait en conseil des ministre exceptionnel ce mardi après-midi, s’apprêtait à passer en force au parlement en recourant à l’article 49.3.

Le secrétaire général de FO réclame toujours le retrait du texte. Il annonce une nouvelle réunion mardi soir des syndicats pour examiner les suite à donner à la mobilisation contre la loi El Khomri LP/Olivier Lejeune

Le secrétaire général de FO réclame toujours le retrait du texte. Il annonce une nouvelle réunion mardi soir des syndicats pour examiner les suite à donner à la mobilisation contre la loi El Khomri (LP/Olivier Lejeune)


Maintenez-vous la demande du retrait de la loi Travail ?
JEAN-CLAUDE MAILLY. Oui nous réclamons toujours le retrait. Sur ce que j’appelle la philosophie du texte, à savoir l’inversion de la hiérarchie des normes prévue dans l’article 2, le gouvernement n’a pas bougé d’un pouce. Il maintient sa position. C’est notre ligne rouge. Et pas la seule : les points sur le licenciement économique comme sur le référendum qui court-circuite les syndicats sont inacceptables en l’état.

Le rapporteur Christophe Sirugue a proposé sur ce point dur du projet de loi, l’article 2, une porte de sortie : que chaque accord d’entreprise négocié soit, préalablement à sa signature, soumis à la branche professionnelle du secteur… Ça ne vous suffit pas ?
Le rapporteur fait beaucoup d’efforts pour essayer de trouver un compromis acceptable. Mais il doit d’abord recueillir l’accord du gouvernement. Voilà la réalité. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple et dire que l’accord de branche sert de cadrage et s’il n’y en a pas, on discute dans l’entreprise. Aujourd’hui, une PME qui est en situation de sous-traitance a déjà les pressions de son donneur d’ordre pour faire baisser les prix sachant qu’ils touchent les aides du CICE (crédit impôt pour la compétitivité et l’emploi). Pas mal d’employeurs sont déjà victimes de ce dumping social déloyal. Ils me l’ont expliqué. Demain, si le verrou de la branche, qui fixe actuellement la règle, n’existe plus sur la rémunération des heures sup, l’employeur aura les mêmes pressions pour baisser la rémunération de ses salariés et il cherchera à négocier un accord d’entreprise pour réduire le montant des heures sup !

«Ce n’est plus la loi qui domine mais un dogme économique qui s’impose à tous»

Le texte est donc inamendable ?
Si le gouvernement maintient la priorité donnée à la négociation au niveau de l’entreprise par rapport à la branche, oui. Même les représentants patronaux des artisans sont contre cette évolution ! Il y a un risque de dumping social accéléré. Ce n’est plus la loi qui domine mais un dogme économique qui s’impose à tous. Demain, le droit du travail, les droits des salariés seront dictés par les besoins de l’entreprise. Ce que permet l’accord de branche, c’est justement d’assurer un minimum de droits entre les salariés, et un minimum de régulation de la concurrence entre les entreprises. La ministre du Travail, comme la CFDT n’osent pas employer le terme d’inversion de la hiérarchie des normes, ils parlent de « décentralisation ». Mais c’est un artifice de langage !

Que proposez-vous alors ?
Pourquoi ne pas demander aux partenaires sociaux de négocier sur ce point ? A tous ceux qui sont pour l’inversion de la hiérarchie des normes côté syndical, comme la CFDT, ou du côté gouvernement, je propose d’ouvrir une discussion avec le patronat. Retirons l’article 2 du projet de loi et discutons sur l’articulation des niveaux de négociation. C’est quand même nous qui négocions ! On verra ce que ça donne.

Et le référendum en entreprise, pourquoi FO est-il contre ?
Cet outil servira à court-circuiter les syndicats et pourra remettre en cause les syndicats majoritaires. Avec cette mesure, le gouvernement a mis le droit d’opposition à la poubelle. Quelle drôle de conception de la démocratie sociale…

«Le 49-3 est un déni de démocratie»

Que voulez-vous dire ?
Je voudrais que ce gouvernement soit cohérent. Il veut imposer la procédure référendaire dans l’entreprise parce qu’il n’y aurait pas de majorité. Mais alors, s’il n’y a pas de majorité sur la loi Travail, au lieu d’utiliser le 49-3, ce qui semble être dans les tuyaux, pourquoi le gouvernement n’arrête-t-il pas les travaux parlementaires pour organiser un référendum auprès des Français ? Il faut être logique. On ne peut pas l’exiger dans un cas et ne pas le faire dans l’autre. Le 49-3 est un déni de démocratie, voilà pourquoi je réclame un référendum.

Vous avez menacé Myriam El Khomri d’un éventuel recours pour non-respect de la procédure de concertation avant la présentation du projet de loi. Où cela en est-il ?
FO a déposé hier un « référé liberté » auprès du tribunal administratif contre le gouvernement pour non-respect de l’article L 1 du Code du travail, car on ne nous a pas envoyés de document d’orientation. C’est une première procédure. Nous n’excluons pas de saisir le Conseil constitutionnel.

Appelez-vous à de nouvelles mobilisations ?
Nous nous voyons ce soir avec les six autres organisations syndicales pour parler du 18 mai et d’autres dates encore. Les routiers ainsi que les agents de la SNCF et d’autres professions vont entrer dans le mouvement. Non, la mobilisation ne s’essouffle pas !

Lire l’article sur leparisien.fr

Sites professionnels

Vous nous avez demandé d’accéder facilement aux sites qui vous sont utiles au quotidien en agence, vous les trouverez ci-dessous.

Le portail de la fonction publique

Emploi / formation / social / Indemnisation / Recouvrement

  • AFPA
  • AGEFIPH (Association de gestion du fond pour l’insertion professionnelle des handicapés)
  • AGS (Assurance garanties des salariés)
  • Alliance ville et emploi
  • ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail)
  • ANSP (Agence nationale des services à la personne)
  • APCE (Agence pour la création d’entreprises)
  • APCM (Assemblée Permanente des Chambres de Métiers)
  • APEC (Association pour l’emploi des cadres)
  • CARIF (Centres d’Animation et de Ressources de l’Information sur la Formation)
  • CCI (Chambres de commerce et d’industrie)
  • CNAM (Centre national des arts et métiers)
  • CNIAE (Conseil national de l’insertion par l’activité économique)
  • CNEI (Comité nationale des entreprises d’insertion)
  • CNML (Conseil national des missions locales)
  • CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale)
  • CNEFOP (Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles)
  • MDE (Maisons de l’emploi)
  • OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration)
  • Unedic

Sites thématiques

  • AGS (Assurance garanties des salariés)
  • CAF (Caisse d’Allocation Familiale)
  • URSSAF
  • Net-entreprises (Portail officiel des déclarations sociales pour les entreprises)
  • TESE (Portail du Titre emploi services entreprise)
  • CESU (Chèque emploi service universel)

Europe

3 mai et loi Travail : meeting syndical à l’intention des parlementaires !

Jean Claude Mailly, secrétaire général de FO, prendra la parole ce 3 mai, lors du meeting organisé par les syndicats mobilisés contre le projet de loi Travail. Ce meeting se tient place des Invalides à Paris, à quelques pas de l’Assemblée nationale, à partir de 12h00.-claude-mailly-secretaire-general

Ce 3 mai, l’examen du projet de loi Travail débute à l’Assemblée nationale. Le texte soumis aux députés a déjà été modifié du fait de la mobilisation syndicale engagée depuis son annonce. Le gouvernement a dû concédé certains reculs, en particulier le retrait d’un barème s’imposant aux conseils de prud’homme concernant les indemnités dues à un salarié en cas de licenciement injustifié.

La commission des affaires sociales de l’assemblée nationale, qui a été saisie du projet de loi, y a apporté aussi certaines évolutions.

  • Le principe de faveur au centre des débats
    Mais le cœur du projet de loi, contesté par FO qui en demande le retrait, demeure. A commencer par la fin du principe de faveur, encore appelée l’inversion de la hiérarchie des normes, qui donne la primauté aux accords d’entreprises sur certaines garanties prévues par la loi ou par les conventions collectives. D’autres dispositions, l’instauration d’un référendum d’entreprise mettant fin au droit d’opposition des syndicats majoritaires en cas d’accords imposant des reculs sociaux, la facilitation des licenciements économiques, le licenciement en cas de refus d’un salarié de voir son contrat de travail revu à la baisse à la suite d’un accord dit de “compétitivité emploi” permettant à l’employeur d’augmenter le temps de travail sans augmenter les salaires…
  • La balle est dans le camp des parlementaires
    Près de 5 000 amendements ont été déposés. Certains, dans la ligne du MEDEF, voudraient ramener le projet à sa version initiale. Mais d’autres visent à rétablir le principe de faveur, considérant justement qu’en son absence c’est le dumping social qui l’emporterait d’une entreprise à l’autre, faute de garanties égales et obligatoires pour l’ensemble de la branche.
  • 1936 – 2016 – le symbole
    Hasard de calendrier, lourd de symbole, ce 3 mai, est aussi le 80e anniversaire de la victoire du Front populaire aux élections législatives de 1936. Front populaire qui, sous l’autorité de Léon Blum, allait voter la loi du loi du 23 juin 1936 qui allait permettre la généralisation des conventions collectives en prévoyant en particulier la libre négociation de leurs dispositions sous réserve qu’elles soient plus favorables aux lois et règlements, dont le site du gouvernementviepublique.fr rappelle justement qu’il s’agit de « l’origine du principe de faveur ! »
  • Poursuivre les actions pendant le débat parlementaire
    Dans un communiqué commun, les confédérations FO et CGT, les organisations syndicales FSU, Solidaires et les syndicats d’étudiants et de lycéens (UNEF, FIDL et UNL) ont décidé d’ores et déjà d’appeler à une nouvelle journée d’interpellation des parlementaires le 12 mai prochain, tout en appelant “à poursuivre les actions, manifestations et grève pour faire pression pendant le débat parlementaire.”

Lire l’article de Yves Veyrier sur le site force-ouvriere.fr

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