Vers une augmentation symbolique du point d’indice – lefigaro.fr

Le gouvernement devrait faire un geste pour les 5,6 millions de fonctionnaires cette année, mais timide. Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique, évoque cette possibilité depuis plusieurs semaines et s’est montrée plus affirmative mardi, journée où les agents étaient appelés à la grève.

Mais elle s’eMarylise lebranchust une nouvelle fois gardée de susciter trop d’espoirs. Alors que le point d’indice, qui sert de base au calcul du salaire des fonctionnaires, est gelé depuis 2010, la ministre a indiqué sur France 2 qu’il n’y aurait pas de « grosse augmentation du point d’indice », lors de la négociation salariale de février, la marge de manœuvre étant « très faible ». Marylise Lebranchu souhaiterait néanmoins « une augmentation symbolique », car cinq ans de rigueur pour l’ensemble des fonctionnaires, « c’est un peu long », a-t-elle reconnu. Tout en précisant que ce gel avait permis à l’État de « récupérer 7 milliards » depuis 2010.

Hausse des effectifs 

Même si les plus bas salaires ont bénéficié d’un coup de pouce il y a deux ans, on voit mal comment l’exécutif pourrait rester inflexible à l’approche de l’élection présidentielle, les fonctionnaires représentant une grande partie de sa base électorale. Reste à savoir quelle sera l’ampleur du geste. L’enjeu financier est en effet considérable. Chaque hausse de 1 % de la valeur du point d’indice a un coût de plus de 750 millions par an pour l’État et de 1,75 milliard pour l’ensemble de la fonction publique.

L’État est certes parvenu à presque contenir sa masse salariale de 2011 à 2014. Mais la contrainte budgétaire est devenue beaucoup plus forte, puisque l’objectif de stabilisation des effectifs de l’État sur le quinquennat ne sera pas tenu. Après les attentats de novembre, François Hollande a annoncé des postes supplémentaires : 5 000 dans la police et la gendarmerie en deux ans, 2 500 à la justice et 1 000 aux Douanes, auxquels s’ajoute, pour l’armée, le maintien de 9 200 postes qui devaient être supprimés de 2017 à 2019, après la création de 2 300 postes en 2016. Enfin, le protocole sur les parcours, les carrières et les rémunérations, que le gouvernement a décidé de mettre en œuvre, coûterait 4,5 milliards à horizon 2020 pour les trois fonctions publiques, selon la Cour des comptes.

Lire l’article de Cyrille Pluyette sur lefigaro.fr

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Updated: 3 février 2016 — 20h14
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